Wadi Rum – Jour 4

Wadi Rum – Jour 4

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Une fête de la Toussaint au désert

En route vers le désert de Wadi Rum, Moise Mouton introduit cette journée avec la prière du Shema Israel qui invite à être à l’écoute des uns envers les autres de façon accueillante et disponible.
Nous poursuivons avec l’évocation de l’exode et l’épisode du buisson ardent.
La beauté du désert nous saisit et nous plonge dans la majesté de la création.

Après avoir lu et commenté un texte d’Osée (ch2, 4-22) sur l’inlassable capacité de Dieu à renouer l’alliance avec sa création et le récit de la tentation de Jésus au désert, Moise nous invite à un temps d’introspection, suivi pour ceux qui le désirent par un temps  de  réconciliation auprès des deux Francis ou de lui-même.


Superbe coucher de soleil avant de reprendre les 4×4 en direction du campement.

2 réactions au sujet de « Wadi Rum – Jour 4 »

  1. « Ce désert m’est profondément doux
    Il est si doux et si saint de se mettre dans la solitude en face des choses éternelles. On se sent envahi par la vérité » Charles de Foucauld dans une de ses lettres au Père Guerin
    Indéniablement le désert du Wadi Rum est un lieu qui a permis à tous d’éprouver cette Vérité .

  2. Dans le grand silence de la nuit au désert, en attendant le lever du jour, m’est venue au coeur cette prière de Teilhard de Chardin, extraite de la Messe sur le monde. Je vous la partage bien volontiers, tout particulièrement le §4.
    L’OFFRANDE

    Puisque, une fois encore, Seigneur, non plus dans les forêts de l’Aisne, mais dans les steppes d’Asie, je n’ai ni pain, ni vin, ni autel, je m’élèverai par-dessus les symboles jusqu’à la pure majesté du Réel, et je vous offrirai, moi votre prêtre, sur l’autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde.
    Le soleil vient d’illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s’éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur. Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd’hui broyés.
    Mon calice et ma patène, ce sont les profondeurs d’une âme largement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant, vont s’élever de tous les points du Globe et converger vers l’Esprit. – Qu’ils viennent donc à moi, le souvenir et la mystique présence de ceux que la lumière éveille pour une nouvelle journée !
    Un à un, Seigneur, je les vois et les aime, ceux que vous m’avez donnés comme soutien et comme charme naturel de mon existence. Un à un, aussi, je les compte, les membres de cette autre et si chère famille qu’ont rassemblée peu à peu, autour de moi, à partir des éléments les plus disparates, les affinités du cœur, de la recherche scientifique et de la pensée.
    Plus confusément, mais tous sans exception, je les évoque, ceux dont la troupe anonyme forme la masse innombrable des vivants : ceux qui m’entourent et me supportent sans que je les connaisse ; ceux qui viennent et ceux qui s’en vont ; ceux-là surtout qui, dans la vérité ou à travers l’erreur, à leur bureau, à leur laboratoire ou à l’usine, croient au progrès des Choses, et poursuivront passionnément aujourd’hui la lumière.
    Cette multitude agitée, trouble ou distincte, dont l’immensité nous épouvante, – cet Océan humain, dont les lentes et monotones oscillations jettent le trouble dans les cœurs les plus croyants, je veux qu’en ce moment mon être résonne à son murmure profond. Tout ce qui va augmenter dans le Monde, au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, – tout ce qui va mourir, aussi, – voilà, Seigneur, ce que je m’efforce de ramasser en moi pour vous le tendre ; voilà la matière de mon sacrifice, le seul dont vous ayez envie.

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